28.9.06

Jorge Julio Lopez

Un des 30 000 disparus de la dictature de 1976-1983, et le premier disparu depuis le rétablissement de la "démocratie". Son tort, avoir témoigné contre le tortionnaire Etchecolatz, condamné a perpétuité par le tribunal de La Plata pour enlèvement, torture, assasinat, et, une première en Argentine, pour génocide. Après la lecture du verdict, celui-ci a déclaré aux juges: "ce n'est pas ce tribunal qui me condamne, c'est vous qui vous condamnez". De fait aujourd'hui les juges font l'objet de menaces. Pourquoi cet enlèvement ? Pour empêcher Julio Lopez de témoigner contre d'autres tortionnaires de la dictature, et intimider les juges et témoins (d'autres procés vont s'ouvrir prochainement a Santa Fe et a Tucuman).
Le plus grave est que les témoignages de disparus ne seraient pas nécessaires si le gouvernement de Kirchner ("el pinguino") acceptaient d'ouvrir les archives de la dictature militaire. Seulement trop de personnes aujourd'hui au pouvoir seraient dans la merde... La police, les services secrets et l'administration (je ne parle même pas de l'armée) sont remplis d'anciens répresseurs de la dictature, qui sont a coup sur impliqués dans l'enlèvement de Julio Lopez.
C ca la réalité argentine, donc le peuple s'organise pour résister et pour que tous ces criminels ne restent pas impunis. "Ya pasaron trenta años, Kirchner dice nunca mas, pero el compañero Lopez, no se sabe donde esta".